Une ultime bourrasque acheva de frigorifier Feu de Sang, dont la trop fine fourrure était raidie et se terminait en petites pointe glacées. Le guerrier souffla mais ne pu continuer à avancer. Agacé il décida de dissoudre la patrouille de chasse, les originels avaient beau être omniprésent le froid était tout aussi fatal, ils seraient plus vite rentrés en chassant chacun de leur côté, de plus la patrouille de territoire était également partie, il suffirait de la rejoindre en cas de problème.

"Il faut qu'on se sépare on ne trouvera rien comme ça. Utopie Nostalgique tu voudrais bien aller voir s'il n'y a rien du côté du pilier celeste? Plume Agitée, Nuage d'Ange allez vers les terres libres, si vous vous séparez ne sortez pas du territoire." Ordonna doucement le matou brun. Il tendit le museau pour effleurer son ami au passage, ignorant sa fille qui fit un large détour pour ne pas passer près de lui, crise de fin d'apprentissage.

Déconfit, il fixa ses camarades qui semblaient bien moins souffrir du froid que lui, pelage plus épais, question de naissance. Lui il n'en avait théoriquement pas besoin, il n'y avait pas de vent dans la forêt profonde. Un instant il savoura la mémoire de sa forêt natale: une fraicheur parfaite, des hauts arbres noirs, des fougères, des lianes, du lierre, des barrières et buissons de ronces partout. Les ronces, idéales pour se promener et se cacher, les ronces ,le bonheur des chats à la fine fourrure. Il lécha ses babines gelées alors que l'odeur de son premier territoire lui emplissait le nez et la gueule.

Au moins ces instants de divagation l'avait fait avancé en oubliant un peu sa douleur. Le jeune mâle arriva au ralentit a la lisière du bois de chêne, aperçut une silhouette, qui le réchauffa instantanément:
"Qu'est ce que tu fais là?!"
feula-t-il à Revenge.

Triste, Revenge triste. Incroyable. Il n'était pas vraiment malheureux non, mais comme quelqu'un qui connait trop précisement la suite de l'histoire, qui est le seul a la connaître et savoir que ses actes qu'il ne lui plairont pas de faire seront la meilleure solution. Feu de Sang douta qu'il cherchait vraiment Lueur du Printemps, eux deux avaient finit par comprendre qu'il n'y avait qu'elle qui puisse retrouver et qu'on ne pouvait que l'attendre. Le guerrier brun avait aussi tenté de la retrouver. Mais cela ne s'inscrivais pas dans le domaine du possible.

"Tant mieux, je n'ai pas envie de te chasser aujourd'hui." Dit-il les oreilles basses, incapable de rester droit tant le froid lui inondait chaque parcelle de peau.
"Du coup tu voudrais bien te pousser un peu a l'abri du vent?" dit-il en lui désignant du nez un large tronc. Je ne suis pas certain que c'est vraiment Printemps que tu cherches sur les terres de mon clan. Pourquoi est-tu revenu? " questionna Feu de Sang, peut être était-ce le froid qui adoucissait sa voix mais on aurait juré qu'il s'était adressé a son ennemi avec bien plus de douceur que d'habitude.

[quelle honte quelle honte en plus j'aime tellement Revenge et ce rp]

"Pour trouver la mort"
Un choc, onde de choc qui irradie l'échine et la nuque pour se propager dans tou le corps. Les yeux du chat rouge se sont ouverts sous la surprise et un immense sourire lui illumina terriblement le visgae. Le froid la peur tout avait disparut. Rien ne restait d'autre que la victoire. La chaleur totale, cette ultime sentiment à la description ineffable qui revigore tout votre corps en l'illuminant: Revenge voulait mourir.

Feu de Sang fixa respectueusement Revenge pendant qu'il parlait mais toute trace d’abandon, toute trace de la douceur étrangeur et épuisée qui avaient fait parler les deux mâles comme si trois ans de haines n'avait pas passés était effacée. Ce n'était plus que deux ennemis puissants qui se voyait. Puissants mais trop vieux. Dans les yeux rouges du chat de clan, il brillait le respect de celui qui voit un être qui accepte l'inexorable. Et l'excitation morbide qui avait toujours vécut en ce si doux mâle; contrairement à ce qu'on avait finit par dire de lui, il n'avait pas naquit pour vivre en paix.

Et puis Revenge parla de Lueur du Printemps, et puis il baissa les yeux. Alors tant qu'il ne regardait pas, Feu de Sang se glissa par dessus son épaule. Une simple seconde suffit pour lui ouvrir la gorge. On peut gagner sa vie en trois ans, toute comme la perdre en une seconde. La fougue du travail à finir lui iradia tous les muscles, et comme il l'avait apprit lorsqu'il était jeune, il ouvrit une veines de tous les membres Revenge. On lui avait montré que c'était une mort propre, pas salissante comme si on ouvrait les artère en faisant exploser le sang partout plongeant généralement l'ennemi dans un état de douleur et, l'instinct reprenant le dessus, de peur extrème. Non, c'était une mort où le sang coulait doucement du corps, les multiples plaies permettait que tout soit refroidit et anesthésié au même rythme. Le manque d'oxygène mélé au froid donnait des hallucinations positives.

"La douleur va passer en quelques secondes avec le froid. Et puis tu ne vas plus avoir froid tu vas voir. Tu vas avoir très chaud et tu vas voir des choses sublimes, tu vas revoir Lueur du Printemps. Elle va te dire qu'elle t'aime. Et moi je lui dirais adieu pour toi."
Dit rapidement le guerrier sombre a cet ennemi qu'il n'haïssait plus. Biensûr qu'il retrouverait Lueur du Printemps et qu'il veillerait à ce que les chatons ne manquent de rien. Il n'avait plus à lui en vouloir. En fait il ne lui en avait jamais voulut d'avoir quitté le clan, sa colère était uniquement tourné contre Revenge. La voix du guerrier brun, voix n'était plus sa voix habituelle, elle était étouffée, comme pour ne pas déranger la mort qui arrivait, pour ne pas être impoli, parce qu'il commençait a avoir mal. Maintenant que l'acte était fait, savoir que son ennemi de toujours commençait a disparaitre était aussi douloureux que jubilatoire.

Feu de Sang s'était toujours dis que Revenge ne pourrait pas gagner. Il l'avait en fait toujours espéré, comme un homme à la mer, espère que la planche sur laquelle il est appuyé ne va pas céder.
Le jour où il avait rencontré le matou argenté, il lui avait proposé de venir avec lui. Mais Feu de Sang avait déjà décidé de suivre le clan des marais. Ce choix était cette planche de noyé: Un appui pour ce chaton agressif, à moitié fou, orphelin, qui avait de si faibles chances de s'en sortir. Perdu dans cet océan il avait chopé cette planche: Toutes ces règles, tout ce code d'honneur, pour devenir le héros dont il rêvait d'être. Il avait par ailleurs refusé de prendre la planche de Revenge, alors le solitaire l'avait attaqué.

Les deux mâles, si identiques au fond. Orphelins à cinq lune exactement, nés pour la haine entrainés au meurtre. Tous deux s'étaient bien trouvés et s'étaient haïs qu'aucun n'accepte de suivre l'autre. Ils étaient si semblables, pourquoi n'avaient ils point pu se rejoindre? Et lorsqu'on sait qu'on aura jamais quoique-quelque-chose qu'on pensait vital, la jalousie nous fais le détruire n'est ce pas?

"Mais qu'est ce qui se serait passé si je t'avais suivis ce jour là?" murmura Feu de Sang. Il s'était rapproché de Revenge pour lui tenir chaud. Dans le pic céleste, les mouvements des nuages qui allaient et venait devant la lune faisaient bouger les ombres comme dans un manège, il n'y avait pas de vent et pas d'étoiles.